La genèse

Sébastien Pins a souvent admiré en forêt d’Ardenne le travail du débardeur au cheval de trait et, depuis longtemps, il souhaitait réaliser un reportage pour faire connaître ce beau métier. Un forestier lui fera rencontrer un des derniers débardeurs.

Il nous confie Toujours, je me rappellerai la première fois que j’ai rencontré Marc et Nina…Une bête de plusieurs centaines de kilos tirant, à elle seule, plusieurs sapins fraîchement coupés devançait un homme de petite taille. Celui-ci, de temps à autre, lui lançait des ordres quasi inaudibles. Il existait une coordination parfaite entre cet homme et cet animal. C’était une véritable symbiose entre eux deux”

Un jour, autour d’un feu improvisé, Marc, le débardeur, lui fit part de ses inquiétudes sur l’avenir de son métier… Il lui raconta que maintenant il faisait office de « dernier des Mohicans » en allant chercher avec l’aide de son cheval Nina les arbres où les machines ne peuvent pas aller. D’après lui, le nombre de débardeurs en Belgique se comptait sur les doigts de la main.

Sébastien Pins renchérit « Observant Marc, je sentais un homme marqué par la vie et la dureté de son métier mais j’avais devant moi, avant tout, un homme passionné: une passion qu’il avait même transmis à son fils puisque celui-ci avait choisi de devenir débardeur comme son père. »

C’est alors que Sébastien Pins a pris la décision de faire de son reportage un court-métrage de fiction pour toucher davantage de monde et faire résonner ce fabuleux métier au-delà des frontières.

Jouant sur les quatre saisons, cette fiction devait être réalisée en une année mais elle s’est avérée un véritable parcours du combattant pendant plus de trois ans…

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